Marathon de Venise, le 26 octobre 2008
de
Anniversaire de
Mariage, 10 ans
Départ pour Venise en amoureux, le jeudi 23 octobre. Debout à 03h00 du matin pour
aller à l'aéroport de Bruxelles. Embarquement et nous y sommes dans
l'avion pour 01h20. Le moment tant attendu est là nous sommes arrivés à Venise.
Le temps est beau et ensoleillé
, nous allons vers les bâteaux et là bein lesquel ? Nous sommes obligés de
téléphoner à l'hôtel car nous n'avons pas l adresse ! et en même temps, la dame
nous donne la direction, Guiglie. Nous naviguons presque une heure, admirons le
paysage, les mouettes, les autres bâteaux et nous nous rapprochons de plus en
plus. Hop nous rentrons dans un petit canal et notre arrêt est là. Nous
descendons et passons le pont et voilà notre hôtel, très belle demeure.
Notre chambre est belle, belle, belle avec lit à baldaquin et une terrasse avec
balcon, le nec plus ultra !!! Après midi, nous allons chercher nos
dossards à l'expo marathon, nous marchons déjà beaucoup. Vendredi, visite place
saint-Marc, palais des doges, les environs, les ruelles, beaucoup de ponts
partout mais là il faut monter et descendre les marches ! Patrice a mal au
mollet, inquiet, il ne sait pas si il prendra le départ, et moi j'ai une gène à
la cuisse droite. Nous avons pris du BCC et c'est depuis lors, donc nous avons
stoppé hier. L'après midi, visite de Murano, plein de belle choses, et quelques
petits achats...Un petit resto le midi et le soir, et surtout petit verre
de champagne italien sur notre terrasse à
l'hôtel avec un petit biscuit sablé, quoi de mieux !
Samedi debout à 6h00 pour faire notre petit jogging de 20 minutes le long des
canaux et puis petit déjeuner, très bon d'ailleurs. Visite de Burano,
magnifique village très typique, avec des maisons de toutes les couleurs. Puis
re Murano car nous voulions trouver un pendentif que j'avais vu et qui était
splendide mais en vain.
Le pont du Rialto et ses ruelles, gondolles, magasins. Samedi soir, un resto
avec des pâtes bien sûr comme il se doit la veille d'un marathon !
Le grand jour approche, je dors mal, Patrice me dit qu'il va m accompagner à
Tronquetto où il faudra que je prenne le bus pour Stra, il a décidé de ne pas
prendre le départ. Je me prépare, toujours un peu le stress.
Voilà, on est parti, 200 mètres plus loin, je lui dis comme tu ne coures pas,
peux tu aller chercher ta ceinture pour le gourdes, elle est mieux que la
mienne. Il part, j attends, ça devient long, je vais à sa rencontre et le voilà
avec son baluchon pour se changer sur place, et il me dit on verra bien... On
part à pied, encore, c'est dejà loin, une file pour prendre le bus, on attend debout.
Je mange mon gatosport. Oon papote avec un belge qui a dejà fait le marathon et
qui vaut 3h30, il nous dit : les ponts, j'etais cramé et liquidé, c'est dur !
Bon !
Nous voilà dans le bus, les portes sont récalcitrantes et ne veulent pas se
fermer, on doit en prendre un autre et zut nous n avons pas de place assise. Le
trajet est long, et là on arrive juste, Patrice a juste le temps de se changer,
moi pendant ce temps je me dépèche car il reste 5 minutes pour mettre ses sacs
à la consigne, ouf c'est fait, je retourne près de Patrice.
Petit arrêt pipi, et nous nous dirigeons dans les sas, Je suis dans le rouge
qui aurait dû être celui de Patrice et Patrice dans le dernier le mauve qui
devait être le mien, ils nous ont inversé. On attend le départ, il fait très
très beau, encore un peu frais mais pas froid, un beau soleil déjà.
Un peu le stress quand même puisque je coure sans mes semelles donc un peu
l'inconnue, on verra bien peur des cloches.
Et pan cest parti, devant, on marche plutôt, ça
démarre. Premier morceau de musique quand j'allume mon ipod, chanson italienne
! Bonasera ...et 2 ou 3 suivent, c'est drôle le hazard. Je coure et me rends
compte que je n'ai pas la vitesse à ma montre, je remets à zéro, j'enlève ma
montre et l'auto lap, et tanpis..
je redémarre ma montre et pour finir j'ai
maintenant la vitesse, et voilà le premier kilomètre où je vois Patrice mais
trop tard, il a déjà filé.
Nous courons le long de la Brenta, nous passons de grosses maisons, hôtels,
c'est joli, 2ème, je ne le vois pas, 3ème,4ème je ne les vois pas passer, ça
passe vite. Déjà le ravitaillement du 5ème. Nous passons dans des petits
villages, une petite fanfare, les gens le long, je suis avec beaucoup de gens
autour. De temps en temps, je dépasse des ambulances, chaque fois, je regarde
en espérant ne pas voir Patrice !
Parcours plat et roulant jusqu'au 10ème et là une petite montée de
200 mètres. Un magnifique jeu de drapeaux jetés en l'air et puis rattrapés,
impressionant. Un crac dans mon genou gauche, où je n'ai jamais rien me fait
une peur bleue, je me dis pourvu que ça tienne, par contre ma cuisse droite à
l'aîr de me laisser tranquille, mais un peu le stress de me dire est-ce que
cela va aller jusqu'au bout ?
Certains me passent devant sans regarder et zut je dois ralentir, c est chiant.
13ème les ballons 5 heures sont là, je suis, et là même les ballons dans la
figure, hihi, on crie les kilomètres, 14, 15, ravito, 16, 17 ça va bien, 18,
une autre petite montée et je commence à perdre du terrain, ils sont 200 mètres
devant et puis... je les perds au fur et à mesure. Je ne démonte pas, je
continue mon petit bonhomme de chemin. Nous sommes dans une partie industrielle
pas trop belle. Jusqu'au 19ème, je trouve que par rapport à d'autres courses,
les coureurs n'ont pas encore beaucoup marché.
Je passe mon semi en 02h28, meilleur temps que d'habitude. Je me sens toujours
bien. Ravito, je marche le temps de boire, je prends un remontant au citron,
25ème, toujours bien.
Je suis un peu avec les mêmes autour de moi, une fille me perturbe, je la
dépasse et puis elle marche et puis tout à coup elle démare en trompe, et
plusieurs fois comme cela, je me dis elle va jamais finir son marathon,
d'ailleurs je ne l'ai plus vue. J ai mal avec ma ceinture cardio, j'essaye de
la descendre, tanpis si je perds mon coeur, pour finir je ne regarde pas ma
montre, j'appuye juste tous les kilomètres, mais pour finir c'est décalé,
puisque j'ai perdu 600 mètres au début ! donc pas facile.
La ça commence à faire chaud, je pense plus ou moins bien 22 degrés mais pas
dérangeant car il y a un petit vent. 28ème un père et son fils courent, sur
leur t-shirt : Père 1944 et sur celui du fils : Fils 1971, sympa. 2 suisses,
courent, par contre, un doit avoir des cloches, ils enlèvent sa chaussette
droite pour regarder.
J'arrive à Mestré, palais d expo du marathon, 29ème un grand pont pour y
arriver, ça monte, je marche avec un autre couple, hop c est reparti, La on
arrive au 30ème, ravito, je remplis mes gourdes, une belle montée, je marche le
temps de la montée, nous sommes dans un espace vert, avec des chemins en
macadam qui serpentent à travers. 31ème, un gamin me donne sa main, je la
touche. J ai l'impression que je vais avoir la va vite ! je me retiens,
j'espère trouver une toilette plus loin, et comme cela jusqu'au 35ème , pas de
toilettes et heureusement ça passera.
Vers la sortie du parc encore une belle montée, au début je marche et puis un
groupe nous encourage tellement fort que je suis repartie, il me tape la main,
crie, fait aller une manivelle qui fait du bruit, génial.
32ème on arrive sur le pont qui mène à Venise, c'est long, long, interminable, énormément marche, courageuse,
je coure pas vite, mais si si je coure. Un homme qui fait aussi comme la femme
qui m a perturbée, il joue à yoyo, mais tout à coup il s en prend à une
bouteille puis une deuxième, il tape avec son pied dedans et encore un peu
arrive sur celui de devant, on aurait dit qu il avait la rage, il me faisait
peur, et d ailleurs quelques mètres plus loin il ramasse une veste par terre qu'il
jettera violemment dans l'eau !
Quelques ambulances, mais je pense rien de grave. Certains s arrêtent afin de
s'étirer, frottent leur mollet. Il faut que je le redise mais je suis fière de
moi, je suis une des rares à courir sur ce long pont, arrive le 37ème, la une
grosse montée, et la je marche le temps d'arriver au-dessus ! nous nous
rapprochons de plus en plus de Venise.
Le 38ème nous passons dans un grand tunnel construit pour passer car il y a des
travaux, j'avais lu qu on ne pouvait pas dépasser les autres coureurs dans ce
tunnel, des pompiers sont là à toutes les ouvertures. Au milieu, un
monsieur qui marche, s'arrête pour me laisser passer, c est gentil. Juste avant
le 39ème et le début des ponts un ravitaillement, d'ailleurs je marche et bois
dans le début du premier pont, le 14ème et puis le 13ème et ainsi de suite, je
suis étonnée, c'est moins terrible que je ne pensais, certains sont plus
courts, certains plus longs. 40ème pas loin la place Saint-Marc, c'est
magnifique, le soleil, l'eau, les gondolles, le tout.
40km500 l'émotion commence à me monter, je commence à avoir la gorge qui se
serre, je m'étrangle, les larmes commencent... mais non allez arrête, tu n'es
pas encore arrivée !
Les ponts défilent, il y a beaucoup de monde de chaque côté, l'arrivée se fait
sentir, je peux même accélérer. 41ème je pense, le pont des soupirs à gauche.
Je coure et monte tous les ponts, je les descends aussi !
41km500, c'est affreux ça recommence là je pleure, ce sont même des sanglots qui m'envahissent,
je me dis que les gens vont penser que je souffre mais non.
C'est indescriptible, je ne peux pas l'expliquer, je vais avoir des sanglots
jusqu à la fin. C'est malin !
Dernier pont, un monsieur veut me donner sa main mais je le vois trop tard,
d'ailleurs sur la vidéo on voit ma main partir vers lui mais trop tard,
l'arrivée est toute proche. Le speaker m'encourage, j'y suis, Patrice est là.
Je me jette dans ses bras, je pleure, il me donne un baiser
,
normal, dans la ville des Amoureux, voir la vidéo ci-dessous !
Moïra vidéo marathon Venise
Contente de l'avoir fini ce marathon de Venise. C est
beau. Et voilà le 6ème marathon...terminé.
Temps : 05:26:11
Pour finir, je n'ai pas souffert du tout, pas mal aux jambes, c'est toujours
l'angoisse des marathoniens, pas de crampes, et surtout pas le fameux mur ! ...
juste long long du 33ème au 37ème , avec une petite baisse de régime au vue des
chronos. Et à part les quelques montées où j'ai marché, c'est les seuls
moments, j'ai toujours couru tout le long du marathon.
Nous sommes déjà partant pour refaire Venise en 2010 !!! 25ème édition.
Retour à l'hôtel, ouille mes petits pieds, cloches à plusieurs endroits et
surtout bien blessée à sang avec la ceinture. Prochain marathon, je ne l'a
mettrai plus, je n'ai quand même pas regardé ma montre.
Il faut fêter cela ! re champagne italien offert par
l'hôtel
et puis notre dîner
à la bougie
en amoureux
Et voilà notre petit séjour s'achève malheureusement, de retour dans l'avion,
derrière moi il y avait Eddy Merckx, ainsi que dans le bus vers le terminal, il
m'a sourit, a signé un autographe pour un club de vélo !